Demain mercredi 20 novembre à 9 heures le Tribunal de grande
instance de Bobigny jugera la demande d’expulsion formulée par l’aménageur
public Séquano contre les familles rroms du village d’insertion à Saint-Ouen. Les
familles ont assigné la ville de Saint-Ouen à ce procès. Elles estiment devoir être relogées par la ville en cas d'expulsion. Entre autres, ces familles vivent sans électricité depuis le 26 juillet, lorsque le courant a été coupé
par l’ALJ 93, ancien gestionnaire du « village ». Sollicitée pour le
rétablir, la ville a toujours fait la sourde oreille et semble attendre impatiemment
leur expulsion.
Récemment, Mme. Jacqueline Rouillan, maire Front de Gauche
de la ville de Saint-Ouen, s’est illustrée en interpellant le ministre de l’Intérieur
afin qu’il expulse rapidement un grand bidonville des Rroms installés sur sa
ville. Entre autres, la ville de Saint-Ouen se prévalait de son « village
d’insertion », comme un exemple positif incarnant sa volonté politique et
son effort pour l’intégration des Rroms, volonté et effort pas assez partagés
par d’autres communes.
Or, le 15 juillet dernier, la police municipale demandait
aux 8 familles restantes sur le
« village d’insertion » abandonné par l’ALJ 93 de partir d’eux-mêmes
avant que le lendemain elles ne soient expulsées par la force. Les familles
sont restées. Les associations La voix des Rroms et Rromeurope ont
proposé aux représentants de la ville de continuer et de mener à bien le
travail qui avait été mal fait par les gestionnaires depuis cinq ans. La mairie
n’a pas donné suite à cette proposition.
Le 26 juillet, l’électricité sur le site a été coupée,
puisque le gestionnaire du village (ALJ93) avait résilié le contrat EDF. Les
familles ont souhaité la rétablir et régler les factures, mais s’agissant d’un
réseau spécial (en pleine zone industrielle), les gestionnaires du réseau
électrique ont exigé l’intervention de la mairie. Sollicitée régulièrement,
celle-ci continue à faire la sourde oreille. Depuis presque quatre mois, ces
huit familles vivent donc sans électricité.
Assignées en justice par le nouveau propriétaire du site, l’aménageur
public Séquano, les familles ont à leur tour assigné la mairie, qui en vertu d’une
convention passée avec le gestionnaire du défunt village d’insertion, ALJ 93,
doit prendre le relais dans leur accompagnement vers l’insertion. L’audience
aura lieu ce mercredi 20 novembre au Tribunal de Grande Instance de Bobigny.
Il est bien loin, le temps de la tromperie:
Il est bien loin, le temps de la tromperie:
Après le Bidonville... par prise-directe
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