Plus de 1400 militants et sympathisants expriment leur indignation au Maire PC de La Courneuve
Depuis dimanche soir, plus de 1400 militants communistes et sympathisants de gauche de toutes la France dénoncent violemment une trahison des valeurs du Parti Communiste par le Maire de La Courneuve Gille Poux, sur le sitewww.Change.org. Ils sont signataires de la pétition de Jozef (www.change.org/samaritain), 17 ans, qui implore le Maire de renoncer à l’expulsiondu bidonville du Samaritain prévue le 12 août prochain et d’accepter le projet inédit d’amélioration des conditions de vies et de renforcement d’insertion sociale et économique des résidents proposé par la Fondation Abbé Pierre, Médecins du Monde, la DIHAL, des architects et des dizaines d’associations.[1]
Les commentaires sont sans appel. Venant de toutes la France, la déception, l’éffroi, le dégout, la colère se fait sentir par d’anciens élus, militants PC, chercheurs, acteurs de l’insertion sociale et simple citoyens attérés par cette décision. Certains signataires appellent à la raison, d’autres à la démission, considérant qu’un communiste capable d’agir de la sorte ne vaut pas mieux qu’un élu Front National.
Parmi les personnalités s’associant à cette dénonciation, la Sénatrice EELV Esther Benbassa, du Président du Collectif Citoyens Kamel Djellal, l’universitaire Didier Fassin, et Anina Ciuciu, écrivaine et future magistrate qui a elle-même grandi en bidonville en Roumanie. Lundi 3 août, cette dernière exprimait son émotion sur l’émission D’ailleurs et d’ici (France Inter) : « C’est un cas emblématique du refus de trouve des solutions. Monsieur Poux refuse tout (...). Je suis très inquiète et très choquée car la Courneuve est un fief communiste depuis très longtemps, et on perd la tradition de solidarité qu’on connaît »[2]
Sans rien coûter à la Ville, ce projet sans précédent soutenu par Plaine Commune et le Préfet à l’Egalité des Chance de Seine-Saint-Denis a purement et simplement été rejeté par le Maire qui a ordonné une expulsion à la place, avant de partir en vacances.
Sous le choc, les 80 familles du plus ancien bidonville de France qui s’étend sur trois ruelles aménagées en baraques et une Eglise auto-construites disent être passés « du rêve au cauchemar ». Jozef, médiateur social en service civique qui rêve de devenir soignant, a lancé la pétition comme dernier appel à la solidarité. « Peut-être qu’avec vos voix, nous pourrons nous faire entendre », conclut la pétition.
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