jeudi 21 novembre 2013

Hidalgo, NKM, l'hystérie antitsigane et la guerre pour Paris

Le 18 octobre 2013, La voix des Rroms écrivait aux deux candidates principales à la mairie de Paris. Le but de ces courriers était d’attirer leur attention sur leurs déclarations respectives sur les Rroms, déclarations très problématiques. Nous demandions à chacune d’entre elles de nous accorder entretien serein sur ce sujet en dehors de l’espace public, saturé alors d’irrationalité antitsigane.

Sans réponse plus d’un mois après, nous regrettons de devoir en conclure que mesdames Hidalgo et Kosciusko-Morizet ne sont intéressées que par l’hystérie antitsigane dont elles pensent tirer un avantage électoral.

Par conséquent, aujourd’hui nous rendons publics les courriers adressés à ces deux candidates, afin d’en porter le contenu à la connaissance du plus grand nombre. Nous croyons en effet que le plus grand nombre ne sera pas irresponsable comme les destinataires de ces courriers.



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2 commentaires:

Si petite zone a dit…

Ces deux lettres, qui en reviennent à l'enfance errante de Primo Levi après la seconde guerre mondiale, nous ramènent à la tragédie d'une Europe dévastée, hier comme aujourd'hui, par la persécution d'un peuple désigné comme victime.
Un "peuple paria", pour reprendre une notion d'Hannah Arendt, désigné par les gouvernants comme un fauteur de troubles, une menace pour un ordre social qu'ils s'emploient néanmoins à défaire.
La Voix des Rroms est devenue la voix des Sans-Voix. A nous d'être attentifs à ce qu'elle montre de nos incapacités, de nos aveuglements comme de nos utopies. La Voix des Rroms est devenue essentielle à l'Europe qu'on veut encore imaginer. Une Europe des citoyens et des cultures où nos enfants auront encore la possibilité d'accueillir l'autre, c'est-à-dire l'étranger venu d'ailleurs et porteur d'inconnu.

Peau de Banane a dit…

Bonjour, Madame Zone:
si vos recensements de brimades sont exacts (et après compléments auprès de la presse), il semblerait que les politiciens aient arrêté d'inciter à la haine raciale et que les policiers, aux ordres de Micro Sarko, aient arrêté d'"évacuer" des bidonvilles (au voisinage d'éléctions, et si ces "évacuations" peuvent apporter des voix, ces mêmes vvoix peuvent se dire 'mais pourquoi n'a-t-on pas évacué plus tôt).
Les conséquences de ces campagnes de haine commencent à être visibles (des Rroms se faisaient brûler à l'acide depuis aout 2013 sans que la police ne s'en préocccupe : devant l'énormité des faits, peut être que même Vals n'a pas eu le choix; une nefant est morte dans l'incendie d'un bidonville -accidentel, bien sûr, ouvrir une enquête sérieuse est plus fatigant que de déclarer tout de suite et mécaniquement que l'incendie est accidentel -et ça permet d'obéir aux ordres-).

Même si les politiciens ont compris que cette incitation à la haine et cette compréhension vis à vis d'actes criminels ne leur apporterait aucune voix supplémentaire, les conséquences de leur démagogie et l'impunité dont bénéficient des criminels (au mieux, une inertie sidérante) ont déshonoré durablement le personnel politique français.

PS (Post Scriptum, bien sûr) :
si l'europe a des crédits, ils seraient employés utilement ... à poursuivre systématiquement (jusqu'à condamnation à des peines qui ne soient pas ridicules)
tous les politiciens incitant à la haine raciale (ça inciterait les partis à .... imiter le Front National, qui a éjecté à toute vitesse l'auteure d'une page Farcebouc raciste) et
tous les actes criminels orientés par le racisme (dans une petite ville de province française, deux enfants rroms ont droit à des insultes ou des vols toutes les semaines en allant à l'école)