Le tribunal de grande instance de Bobigny devait statuer
aujourd’hui sur la demande d’expulsion des familles rroms résidant au 41, rue
de Clichy à Saint-Ouen. Cette demande d’expulsion provient de Séquano,
la société d’économie mixte qui a acquis le terrain à cette adresse récemment. Abandonnées
depuis le 15 juillet dernier par ALJ 93, gestionnaire du « village d’insertion »
qui s’était mis en place sur ce lieu, les huit familles qui restent ont fait
valoir, par l’intermédiaire de leur avocat Me Henri Braun, qu’en
vertu d’une convention passée entre l’ALJ 93 et la mairie de Saint-Ouen, cette
dernière devait, en cas de fin du projet d’insertion, reprendre les locaux « en
l’état, le cas échéant avec les occupants qu’elle y aura orientés et pour
lesquels le processus d’insertion ne serait pas arrivé au relogement définitif ».
Par conséquent, la mairie de Saint-Ouen a été assignée
aussi. En raison entre autres de la jonction de cette nouvelle partie au
procès, l’audience a été renvoyée au 20 novembre 2013 à 9h30.
La voix des Rroms, qui accompagne les démarches de ces 8
familles, était présente à l’audience. Elle a réaffirmé à un employé de la
mairie de Saint-Ouen sa volonté d’apporter sa contribution afin de sortir par
le haut de cette situation, et a demandé dans un premier temps et en urgence le
rétablissement de la fourniture en électricité, coupée depuis le 26 juillet
dernier.
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