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lundi 18 janvier 2016

L'arbitraire policier contre les Rroms en appel ! mardi 19 janvier 2016 à 9h à la Cour d'appel de Paris Pôle 4 Chambre 11


Le 17 juillet 2015, trois Rroms roumains ont comparu devant le Tribunal de grande instance de Meaux dans le cadre d'une procédure de CRPC (comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité).




Ils étaient accusés d"installation illicite sur le terrain d'autrui après avoir été interpellés par la police alors qu'ils faisaient partie d'un groupe de personnes qui cherchaient un endroit où se poser après avoir été victimes d'expulsions à répétition.

Ils ont semble-t-il été choisis au hasard par les forces de l'ordre et, bien que dénués du moindre antécédent judiciaire, condamnés à deux mois de prison avec sursis et deux ans d'interdiction de séjour en Seine et Marne.

Ils n'ont accepté cette peine que parce qu'ils ont compris qu'ils seraient incarcérés s'ils la refusaient et parce qu'ils se sont retrouvés démunis face à l'institution judiciaire.

Ils ont ensuite décidé de faire appel d'une condamnation qui ne peut se justifier ni en droit ni en opportunité.


L'audience se tiendra le mardi 19 janvier 2016 à 9h à la Cour d'appel de Paris Pôle 4 Chambre 11.

Contact :
Henri Braun (avocat) 06 63 71 38 10Bookmark and Share

mardi 21 juillet 2015

APPEL ! Marche de la Dignité : 31 octobre 2015.

Collectif Marche des Femmes pour la Dignité (MAFED), avec Angela Davis


"contre l'humiliation quotidienne, contre le mépris, contre l'islamophobie, la négrophobie, la rromophobie, galopantes, contre les crimes policiers, s'impose une nouvelle marche : la marche de la dignité. Notre réaction puissante, organisée, confiante est la seule façon d'enrayer notre écrasement collectif annoncé."


En octobre 2005, étaient fauchées à Clichy-sous-Bois, les jeunes vies de Ziad et Bouna, une tragédie mettant en cause des fonctionnaires de police. Depuis, la stratégie de l'État français, loin de chercher à châtier les coupables, consiste uniquement à fuir ses responsabilités. Comme il l'a fait dans les dizaines de crimes policiers depuis des décennies.

Ce même mois d'octobre 2005, comme réponse à leur mort, un vent de colère secoua toutes les banlieues de France pendant des semaines. Les interprétations les plus courantes de ces émeutes incriminèrent à juste titre la déshérence des quartiers, les conditions sociales lamentables, le chômage, la vie dure : une véritable guerre sociale faite aux pauvres. Mais elle ne dirent pas assez combien au cœur de cette révolte, figurait, forte, l'exigence de respect. La dénonciation du mépris par lequel avait été traitée la mort de ces deux adolescents et à travers leur cas, la dénonciation du mépris souverain dans lequel sont tenus les habitants des quartiers, leur attachement à la dignité collective.

"Nous ne sommes pas du gibier à flics, nous sommes des êtres humains !"

Vingt ans plus tôt en 1983, ce sont déjà d'autres violences policières qui poussèrent des jeunes issus de l'immigration post-coloniale à mener à travers la France la Marche de 1984, la fameuse marche pour l'égalité. Égalité sociale, bien sûr mais aussi égalité de considération. Les jeunes disaient "Nous ne sommes pas du gibier à flics, nous sommes des êtres humains !" L'État se devait de la briser. Il mit alors tout en oeuvre pour saboter cette auto-organisation en médiatisant à outrance certaines officines pseudo-antiracistes. Celles-ci s'employèrent de tous leurs moyens financiers à étouffer la Marche pour l'égalité sous les milliers de décibels de concerts gratuits et leur anti-racisme de pacotille.

Aujourd'hui, comme il y a 30 ans, comme il y a 10 ans, loin d'avoir renoncé à ses comportements passés, l'État français ne sait que renforcer tous ses dispositifs de surveillance et de répression. En plus des conditions sociales toujours plus déplorables, le harcèlement des populations des quartiers, leur humiliation, constituent le quotidien pour les Noirs, les Arabes, les Rroms, les Blancs des quartiers. Dans ce paysage dévasté, le crime policier n'est jamais fortuit. Il est l'aboutissement de toute la logique d'un État qui n'a pour nous que désintérêt et mépris.

"l'État français ne sait que renforcer tous ses dispositifs de surveillance et de répression."

Le crime policier est l'expression achevée du racisme d'État. C'est celui-ci qui conditionne des fonctionnaires puissamment armés à passer à l'acte, c'est lui qui les dispense de réfléchir au moment tragique, qui leur donne le temps de se saisir de leur arme, d'ajuster et de tirer à mort ou d'écraser la poitrine et la gorge de leur proie sous la clef d'étranglement. Le message implicite que délivre le crime policier est simple. "Non seulement vous n'êtes pas des êtres humains comme les autres, mais avec vous nous pouvons aller jusqu'à la mise à mort et les meurtriers sont assurés de l'impunité". À ce jour, rarissimes sont les procès ayant abouti favorablement. Le crime policier n'est jamais un homicide involontaire, il n'est jamais gratuit, il est là pour répandre la consternation, la désolation dans les cœurs et les esprits des familles endeuillées, pour nous faire renoncer à être traités comme des êtres humains. Il n'épargnera personne, il est là pour nous terroriser. C'est pourquoi comme il y a 30 ans, comme il y a dix ans, contre l'humiliation quotidienne, contre le mépris, contre l'islamophobie, la négrophobie, la rromophobie, galopantes, contre les crimes policiers, s'impose une nouvelle marche : la marche de la dignité. Notre réaction puissante, organisée, confiante est la seule façon d'enrayer notre écrasement collectif annoncé.

C'est à cette grande Marche de la Dignité que nous vous convions le 31 octobre prochain.
Amal Bentounsi, le 8 mai 2015, à Saint-Denis, au nom du collectif Marche des Femmes pour la Dignité (MAFED)


Amal BENTOUNSI, Sihame ASSBAGUE, Rachida AZZIZ, Paola BACCHETTA, BAMS Hind BEN FARES, Nargesse BIBIMOUNE, Houria BOUTELDJA, Sarah CARMONA, CASEY, Samia CHALA, Ismahane CHOUDER, Rokhaya DIALLO, Eva DOUMBIA, Soraya EL KAHLAOUI, Mireille FANON-MENDES France, Tauana Olivia GOMES-SILVA, Nacira GUENIF-SOUILAMAS, Hanane KARIMI, Fatima KHEMILAT, Stella MAGLIANI-BELKACEM, Zakia MEZIANI, Karima MONDON, Samia MOUCHARIK, Ndella PAYE, Maboula SOUMAHORO, Hanifa TAGUELMINT, Nadia TENGOUT, Vanessa THOMPSON, Joby VALENTE, Françoise VERGES, Louisa YOUSFI
Soutiens collectifs (associations/ organisations subissant le racisme/ issues des immigrations et des quartiers)
Association des travailleurs maghrébins de France, Association pour la reconnaissance des droits et libertés aux femmes musulmanes (Tourcoing), Azira's way, Brigade Anti-Négrophobie, Bruxelles Panthères, Collectif Ali Ziri, Collectif des filles et fils d'Africains déportés, Collectif des Musulmans de France, Droit à la différence, Falsafa (Angers), Fondation Frantz Fanon, Front Uni de l'Immigration et des Quartiers Populaires, La Voix des Rroms, Les Indivisibles, Mamans Toutes Égales, Mémoires en marche, Parti des Indigènes de la République, Romano Godjako Truj, Urgence Notre Police Assassine, Collectif Afro-Fem, Collectif contre Exhibit B.
Soutiens individuels (personnalités, artistes, intellectuels…)
Aminata Traoré (ancienne ministre de la Culture du Mali, écrivaine/Mali), Said Bouamama (sociologue/FUIQP), Asma Lamrabet (Directrice du centre d'études féminines en Islam/ Maroc), Amina Annabi (artiste), Saidou ZEP (artiste), Baro Sintax (artiste), Princesse Erika (artiste), Esperanza Fernandez, Skalpel/ Première Ligne / Bboykonsian (artiste), Raphael Confiant (écrivain/Martinique), Malika Hamidi (Sociologue, Directrice du European Muslim Network/Belgique), Ali Rahni (militant associatif), Angela Davis (activiste/USA), Esse Lawson (comédienne)
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mercredi 21 janvier 2015

Justice 4 Raymond Gurême : Et la campagne repart de plus belle ! Signez la pétition : http://www.petitions24.net/solidarite_avec_raymond_gureme


Cher(e)s ami(e)s, 

Ce 12 janvier dernier, la Justice a signifié à Monsieur Raymond Gurême, résistant, déporté, survivant du "Génocide des Tziganes" le classement sans suite de sa plainte pour violences policières. (cf : http://www.depechestsiganes.fr/violences-policieres-classement-sans-suite-de-la-plainte-de-raymond-gureme-89-ans/

Pour un homme dont la vie est de bout en bout animée par  l'insoumission et le souci de la justice universelle, il va de soi que la lutte continue. Une nouvelle plainte avec constitution de partie civile est en cours : Signez cette pétition ! Elle sera envoyée le 27 janvier prochain, journée internationale de la mémoire de tous les génocides, à Madame Christiane Taubira, ministre de la Justice, et à Mr Jérôme Guedj, président du Conseil Général de l'Essonne !
http://www.petitions24.net/solidarite_avec_raymond_gureme

Une page facebook a été créée, afin de rassembler les actualités de cette campagne  ! :
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En vous remerciant


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mardi 11 novembre 2014

Pour que justice soit faite, SIGNEZ ! : R.Gurême, Manouche, résistant, déporté, chevalier des arts et des lettres, victime de violences policières.


Dans un contexte d'intensification des violences policières contre les minorités racisés et tous les porteurs du changement, La Voix des Rroms souhaite attirer l'attention sur l'agression dont a été victime Mr. Raymond Gurême, citoyen, manouche, interné, résistant, déporté, chevalier des arts et des lettres.




Afin que Justice soit faite et que la République protège tous les citoyens contre les excès structurels de la Police, Signez la pétition !



Le 23 Septembre dernier Raymond Gurême, 89 ans, a été molesté, battu et blessé, par des agents de la force publique, au domicile dont il est propriétaire, dans l'Essonne.

Manouche, fils de forain et forain lui-même, Raymond Gurême a été arrêté en 1941 par la police française et interné avec les siens au camp de concentration pour "nomades" de Lynas-Monthléry, dans l'Essonne. De cet enclos d'abandon au bord de la mort, il s'est enfui.

Résistant, Raymond Gurême est arrêté par les forces d'occupation et déporté dans un camp disciplinaire en Allemagne Nazie d'où à nouveau il s'échappe avec la complicité de cheminots français. Fin Août 1944 il participe à la Libération de Paris.

Dans les années 60, il s'installe à Saint-Germain-les-Arpajons, en face de la colline où était "son" camp de concentration, pour y fonder une famille.

Depuis, les tensions avec les forces de l'ordre sont continues : interpellations abusives, contrôles au faciès, insultes racistes, menaces, violences, intimidations.

En 2011, il raconte son histoire dans un livre "Interdit aux nomades", aux Editions Calmann-Lévy

En Août dernier Raymond Gurême est à Cracovie et Auschwitz-Birkenau pour témoigner, avec d'autres survivants du "Génocide des tziganes" devant le mouvement européen de la jeunesse Rrom.

Le 23 septembre, un gendarme d'une trentaine d'années, entre dans son domicile, sans justification, et faisant face à la résistance du vieil homme, le jette dehors, le frappe à coups de pieds et matraque télescopique. Quatre de ses fils et filles s'interposant sont violentés, interpellés, et condamnés.

Une plainte est en cours, ainsi qu'une mobilisation internationale auprès des autorités françaises pour que justice soit faite et la police mise face à ses responsabilités.

Résister à la violence politique actuelle est le plus sûr hommage à ceux qui,  par ce qu'ils ont fait ou par ce qu'ils étaient, ont eu à en souffrir et en mourir. 

SIGNEZ LA PÉTITION 
qui sera adressée au gouvernement de la République Française






Un rassemblement a lieu le 30 Novembre à 15H à la gare de Brétigny s/Orge, où arrivaient les déportés avant d'être internés au camp de concentration  de Linas
(en présence de Raymond Gurême et de sa famille)


Plus d'infos :
http://www.depechestsiganes.fr/raymond-gureme-89-ans-rescape-des-camps-victime-de-violences-lors-dune-intervention-policiere/

Contact : raymond.gureme@gmail.com







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